La nature commence à revêtir ses couleurs automnales, la lumière diminue, les matinées sont plus fraîches en montagne. Si vous lisez cet article, vous êtes sans doute ravi voire excité par les fins d’années. Il est bientôt l’heure de rechausser son moyen de locomotion favori. Mais avant ce moment si particulier, il est sans doute judicieux de préparer le corps à résister au mieux aux prochains mois de pratique.

Le début de la saison automnale est effectivement la période propice à la préparation physique pour les sports hivernaux. Pour les clubs, elle débute dès le mois de juillet.

Cet article sera consacré à vous présenter l’intérêt d’un entrainement spécifique sur vos articulations. Effectivement, sans un fonctionnement optimal de ces dernières, il sera compliqué de produire des mouvements de qualité.

Ces disciplines alternatives sont des sports jeunes avec des pratiquants d’un âge moyen de 24 ans. Ces sports demandent un certain nombre de qualités physiques dont la souplesse, la mobilité, la force explosive et la résistance. Pourtant, les pratiquants n’ont que trop peu conscience que ces sports mettent les corps à rude épreuve si des mesures ne sont pas prises pour rétablir un fonctionnement normal articulaire après des heures de pratique.

Si vous faîtes du freestyle, toutes vos articulations devraient fonctionner parfaitement tellement la pratique est usante pour le corps si rien n’est fait en complément. Alors oui, à 15 ans en l’absence de préparation physique spécifique, le corps encaisse mieux les chocs mais déjà 10 ans plus tard, avec une pratique régulière et un certain nombre de blessures plus ou moins bien rééduquées, on commence à sentir les effets de notre pratique traumatisante. A 35 ans, seuls les plus chanceux ou plus probablement les plus préparés physiquement perdurent à encore faire du freestyle.

En effet, la vie de plus en plus sédentaire ainsi que la répétition des chocs induits par la pratique ne font pas bon ménage. De plus, nous n’utilisons plus nos articulations dans toutes leurs amplitudes comme notre évolution biologique le soutien. Prenons, l’exemple d’une personne assise en moyenne 7h par jour sans compter les transports et le temps devant les écrans. Cette dernière tend à passer plus de la moitié de sa journée (24h) avec comme position de référence entre 90° et 120°d’angle. Le week-end et durant les vacances pour la plupart d’entre nous, nous allons solliciter ces mêmes articulations et sans préparation progressive ayant induit des changements tout aussi progressif sur les tissus. La conséquence en est souvent la douleur, pour certain chronique, ou la blessure.

Tu es en train de te dire pourquoi devrais-je m’astreindre à pratiquer quelque chose qui m’ennui ?  Prenons les choses dans l’ordre inverse. N’est-il pas judicieux d’anticiper les maux du corps qui se réveilleront tôt ou tard si rien n’est fait pour préparer le corps à encaisser les forces en présence ?

Préfères-tu troquer ta board ou tes lattes pour la couture ?  Je ne crois pas !

Avec l’avancée en âge, beaucoup de pratiquants développent des douleurs réactionnelles aux principales articulations sollicitées par la pratique de ces sports. Pour autant, il n’y a pas de fatalité et en adoptant un entraînement plus adapté, on va pouvoir encore longtemps pratiquer et s’envoyer en l’air.

L’intérêt de travailler spécifiquement sa mobilité articulaire est d’entrainer le corps à produire plus de force à un niveau articulaire sur les amplitudes habituellement peu fortes. L’exemple du genou est l’un des plus parlant. Flexion et extension sont les actions les plus basiques du genou cependant 90% des personnes se blessent en rotation interne ou externe. Qui de ces mêmes personnes ont entrainé leurs genoux sur ces mêmes angulations ? Très peu d’entre vous.

Sans apprécier la demande de votre sport, vous risquer de conduire votre corps à développer de nombreux schémas compensatoires et des tissus de mauvaise qualité. Communément lors d’un squat profond, la majorité des gens arrondissent leurs dos pour compenser un manque de mobilité au niveau des hanches. Ce type de compensation accroît le risque de blessure. Mis en pratique dans un système dynamique comme le ski ou le snowboard freestyle, le moindre manque de mobilité d’une articulation va entrainer une sur compensation de celles adjacentes encore plus lors de réception où l’on vient mettre une importante charge sur ces dernières. Par conséquent il est primordial d’optimiser leurs fonctionnements et non se réduire à construire de la masse musculaire par la répétition de mouvements stéréotypés. Plus d’amplitude se traduit par un accès à plus de fibres musculaires et donc à la possibilité de recruter plus de force.

En définitive, s’entraîner spécifiquement à augmenter sa capacité de mouvement en rapport avec sa pratique sportive va non seulement facilité les apprentissages de nouvelles figures mais aussi permettre d’avoir des articulations plus résiliantes et donc capable de produire et absorber plus de force encore de nombreuses années. Vous serez donc à même d’accroître votre longévité physique non seulement dans votre sport favori mais aussi au quotidien.